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Didier COURTIAL aime reproduire le travail des Grands Maitres.

La peinture…La peinture est une discipline, et elle est singulière puisqu’elle nous fait découvrir que nous peignons pour des choses complètement étrangères au plaisir qui nous a poussé à peindre la première fois…Alors quelles sont ces choses ? La réponse serait aisée si leurs dissemblances rendaient impossible de leur trouver des points communs. Peut-on dire que la peinture nous améliore ou plus sommairement nous rend meilleur ? Oui sans doute si nous n’évoquions la clairvoyance qui nous fait toujours défaut, l’habileté sans cesse fuyante, la maîtrise toujours à apprivoiser. Mais que dire de la constance qui ne peut vivre sans l’opiniâtreté, laquelle doit se munir d’une immense exigence, suspecte parfois d’obscure intransigeance. La peinture est déjà à l’œuvre dans ces mots et si le travail de nos prédécesseurs nous enseigne ce qui a existé un jour.

Ce que nous ignorons, ce que nous devons deviner, ce que nous devons respecter, voire honorer : la peinture à faire reste la plus importante de toutes. La peinture à faire est même la seule qui vaille la peine. Toute contemplation de mise donne à la complaisance omniprésente, ( comme aux aguets), un pouvoir, peut-être le pouvoir que nous sommes alors coupables de lui accorder. La peinture n’autorise à la vie que celui qui donne vie à la peinture. Rien ne se résout à la formule parfaite, au verset définitif ; la toile blanche ne nous dit rien sur elle car elle nous prend ce que nous ignorions posséder. La distance est alors l’unique familiarité que la peinture nous autorise. Tout rapprochement est dangereux pour nous.

Une toile ne finit pas toujours tableau !